En Syrie, 12 journalistes et 29 citoyens-journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions depuis le début du soulèvement, en mars 2011. Au moins une trentaine de journalistes professionnels ou amateurs sont actuellement emprisonnés en Syrie.
Reporters sans frontières a rarement été confrontée à une situation d’une telle urgence.
De quelque bord qu’ils soient, les journalistes syriens sont victimes de censure et de violences. Comment assurer dans ces conditions une forme de pluralisme? Les journalistes indépendants sont rares et paient parfois leur courage de leur vie. Le conflit syrien a pris en otage l’information libre.
Reporters sans frontières assure les journalistes étrangers qui se rendent sur place. Nous mettons à leur disposition casques et gilets pare-balles. Nous aidons aussi les citoyens-journalistes syriens : nous leur fournissons des téléphones et ordinateurs portables ainsi que des caméras, soit plus de 18000 euros de matériel pour l’année 2012. Nous prenons aussi en charge de nombreuses exfiltrations. Une fois en lieu sûr, nous leur octroyons des bourses d’assistance et suivons leur demande d’asile.
Tout cela nous demande de l’argent et beaucoup de temps. Aujourd’hui, nos services manquent de ressources face à l’urgence.
Ils risquent leur vie pour nous informer, Aidez-les.
Merci de votre soutien,
Christophe Deloire
Directeur général de Reporters sans frontières