Le médecin camerounais à mal à sa compétence. Peut on parler de clientélisme; complicité tacite, guerre d’écoles ou affairisme dans ce domaine très pointu qu’est la santé? Les populations camerounaises n’ont plus que leurs yeux pour se regarder mourir de leurs maladies, sous le regard, semble-t-il, inactif (sans agir, sans action) de son Excellence Monsieur BIYA Paul; leur Chef de l’Etat, à qui, elles viennent de donner démocratiquement, le Pouvoir d’Agir et de Parler en leurs noms: n’est-ce pas là une sorte de bombe sociale à retardement qui risquerait de s’exploser à tout moment?
L’état des lieux de la situation très inquiétante de la santé des populations mondiales, africaines et plus particulièrement celles du Cameroun, part du profil d’une école de formation médicale, des formateurs, des équipements où les étudiants font la pratique des cours théoriques reçus; en passant par certains guérisseurs traditionnels qui se disent soigneurs de toutes sortes de maladies; et le plus grave, sans dose des médicaments ou remèdes; sans oublier l’établissement fantaisiste de certains médecins ou leurs complicités d’intérêts égoïstes, sous forme de pourcentages, convertibles financièrement, avec certaines pharmacies, tout comme de rendez –vous de consultations à titre privés dans des cliniques ou domiciles à des coûts hors du citoyen commun. Dans cet état de chose, il serait tout à fait normal de passer à l’action positive, et le plus tôt pourrait être le mieux.
L’heure est grave et la presse écrite, comme le passé, tire la sonnette d’alarme :
La prolifération des instituts privés de formation médicale sur l’étendu du territoire camerounais à la joie ignorante et inconsciente des populations, est plutôt un fait très préoccupant pour tout spécialiste en la matière et observateur averti de l’évolution socio-politique du triangle national.
La santé est un domaine très pointu où sauf les compétents ont le droit et le devoir d’y être. On ne penserait presque par exemple; un pied plat dans l’armée, soit habilité à former théoriquement les élèves sous officiers dudit corps l’EMIA, qu’un aide soignant ou un infirmier le fasse pour les étudiants (élèves) en médecine du CUSS/FSMB. Cela serait tout simplement un monde à l’envers, mais cela semble être le cas du Cameroun dans ce secteur pourtant très délicat de la vie.
On se demande si le serment d’Hippocrate que font généralement, les médecins à la fin de leurs études de formations professionnelle sept (07) ans généralement pour les généralistes, ne serait-il pas devenu aujourd’hui une mise en scène devant Dieu et les êtres vivants.
L’Ordre National des Médecins du Cameroun (O.N.M.C) a depuis un certain temps, commencé à battre le mal par ses racines en condamnant la prolifération des institutions de formation des médecins au Cameroun. Pourra-t-il être entendu et surtout compris par le pouvoir exécutif si la presse écrite comme par le passé, n’y apporte pas son appui pour sauver le peuple camerounais de cette catastrophe que nous vivons déjà?
En réalité, la formation des médecins est une prérogative des pouvoirs publics. Pour espérer être d’ici peu, un pays émergent dans ce secteur, le Cameroun devrait disposer au préalable des enseignants qualifiés; des stages correctement encadrés pour les étudiants; des laboratoires dûment équipés et des cadres d’application adéquats. En fait, toute personne mal formée représente un danger pour son entourage.
Seules les structures de formation des médecins remplissant le cahier de charges en adéquation aux normes internationales, devraient obtenir l’autorisation de formation.
En somme, le mal dans ce domaine très pointu qu’est la médecine est très profond et se présente en réalité, comme l’arbre qui cache la foret.
Par Israël MATAKOUTGNIGNI (correspondance particulière)
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